Les associés
Raphaël Chivot
associé fondateur
« Une révélation ! ». L’architecture n’avait pour Raphaël Chivot rien d’une évidence même si, durant sa jeunesse, la proximité avec quelques professionnels pouvaient bien attiser la curiosité. D’une découverte, il fera finalement un métier. Dessiner et voir, dans une temporalité rapide, sa concrétisation reste une expérience grisante. « Chaque projet est une aventure », affirme-t-il. Le grand écart entre la pratique de terrain et l’intellect est pour lui l’exercice le plus stimulant autant que peut l’être la navigation, du rêve jusqu’à la dure confrontation, seul, face aux éléments.
Vincent Le Garrec
associé fondateur
Le cinéma était un rêve. La photo, la technique, les mises en scène. Depuis les Sables-d’Olonne, sa ville natale, Paris se présentait comme l’adresse indiquée pour transformer l’essai en art. De petits boulots en concours, le regard s’est, par le hasard de la vie, détourné. Clap de fin pour l’apprenti cinéaste ; l’architecture s’était montrée bien plus épanouissante. Les cours sont alors faits de techniques, d’histoire et de sociologie. Touche à tout, Vincent Le Garrec? Assurément. Toutefois, c’est le travail en groupe qui s’est révélé le plus stimulant. L’étudiant n’avait, de toute évidence, rien du travailleur solitaire. L’architecte, frais émoulu, n’avait alors aucun doute sur la démarche à suivre ; fonder une agence collégiale relevait d’une logique implacable.
Matthieu Laviolle
associé fondateur
Trois tiroirs, quatre pieds, un plateau… sur le papier, une jolie commode prend doucement forme. A mesure que le crayon trace les contours du meuble, Matthieu Laviolle, à l’époque lycéen, comprend le plaisir de la conception. Alors, être designer ? L’échelle est trop petite face à des ambitions bien plus grandes. Paris aussi pouvait paraître trop étroite. Il y eu donc le Danemark et la Péninsule Ibérique… bref l’auberge espagnole et son creuset de cultures. La Bretagne ne s’est jamais montrée bien loin non plus. Avec elle, le goût des sports nautiques. Le bateau révèle les personnalités et Matthieu Laviolle s’est montré fin observateur le jour où il part avec ses deux futurs associés à une éprouvante traversée. Au retour, le pacte était, signé ; ils fonderaient ensemble une agence : Nomade.
Martin Boiteau
associé Nomade sud
Au départ, la photo, les arts plastiques l’auraient bien poussé vers des études aux beaux-arts. Mais il était aussi « bon en math ». Comment concilier ces deux aspects ? Pas le genre à n’investir qu’une partie de lui-même dans son métier. L’architecture y répond parfaitement. Après des études d’ingénieur-architecte et quelques beaux voyages, le monsieur, qui parle français, anglais, espagnol et portugais, atterrit à Nomade. Le courant passe on ne peut mieux, mais le Sud et Marseille l’appellent. Alors, de chef de projets à chef d’agence à Paris, le voici associé au trois premiers pour créer Nomade sud.
Laurent Delfour
associé Nomade architecture & patrimoine
Entre l’architecture et l’histoire, Laurent Delfour n’a jamais voulu choisir. Après des études d’architecte, où il croise la bande des trois, il poursuit par un diplôme d’architecte du patrimoine. Son immense curiosité, sa soif de connaissance, son amour de l’histoire et son désir de nouveaux espaces l’entrainent comme Architecte des Bâtiments de France. Laos, Caraïbes, Indes, Afghanistan, Népal, Bangladesh, … À travers le globe, missionné par le ministère des affaires étrangères, ce chef de l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine conserve, restaure, et réhabilite. C’est en Italie, auprès du Saint-Siège, qu’il est responsable de la restauration des monuments français en Italie. Mais lorsqu’il retrouve ses anciens partenaires d’école, émerge une idée un peu folle. Repasser du côté maîtrise d’œuvre. Un défi est né : Nomade architecture & patrimoine.
Présentation
Comme souvent au début d’une histoire, il y a un trio : Raphaël Chivot, Matthieu Laviolle et Vincent Le Garrec. Une rencontre sur les bancs de l’école fut capitale. Une traversée en mer, déterminante. De la camaraderie est ainsi née une amitié, puis une agence en 2001. D’abord à Paris, mais nos amoureux de la mer prennent rapidement le large pour s’agrandir à Vannes en 2003.
« Nous aimons être bousculés », revendique les trois compères. Les années passent et les techniques évoluent. Loin de le redouter, le changement est pour eux une quête sans cesse renouvelée. Au gré des projets, ils s’entourent de complices de tout horizon. Il n’y a, pour eux, d’art de bâtir que dans la richesse de l’échange et dans le plaisir du partage. Pour ce faire, Nomade mise sur la convivialité.
Un flipper trouve logiquement son aise au cœur de l’agence et un babyfoot fait les belles heures de tournois improvisés. Super bumper, goal… et dilettantisme ?
Professionnalisme ! Il s’agit de concevoir des projets avec le sérieux d’un enfant qui s’amuse. Voilà une ligne de conduite originale où le plaisir se fait le moteur d’une agence.
2019, cap sur la Gironde ! Les opportunités sont grandes et une nouvelle antenne voit le jour à Bordeaux. Un an après, en 2020, un ancien nomadien fait son grand retour. Martin Boiteau, 4e associé, rejoint le navire pour une nouvelle aventure architecturale en partance pour la Méditerranée : Nomade sud est née.
L’histoire ne s’arrête pas là. 2023, tout le monde sur le pont ! Animé par son appétence grandissante pour la conservation et la valorisation du patrimoine, le groupe fonde Nomade architecture & patrimoine. Après des années à parcourir le globe, Laurent Delfour, architecte du patrimoine, pose ses valises et vient compléter l’équipe en tant que 5e associé.
À trois, quatre et maintenant cinq, les associés n’ont de cesse d’évoquer une « symbiose magique ». Entre eux, bien entendu, mais aussi entre récréation et sérieux, entre technique et pratique intellectuelle. Est-ce là le style Nomade ? Nenni, répondent-ils à l’unisson. De griffe, il n’y a pas. La création passe par le renouvellement. Certes, chacun a ses fixettes de temps à autre, mais jamais l’agence et ses architectes ne radotent pour reproduire un même détail à l’infini. En somme, une production sans tic et avec tact.
Aujourd’hui, une cinquantaine de fidèles collaborateurs fourmille d’idées et s’organise en plusieurs pôles, de la conception au chantier, en passant par la recherche et le réemploi. Nomade ne connaît pas de frontière. De Paris à Vannes puis Bordeaux et Marseille – ses quatre adresses – l’agence fait de tout programme sa spécialité. Elle fait aussi de tout territoire, une géographie où déployer sa vision locale et vernaculaire.
Jamais à côté de ses baskets, du moins elle essaye, l’agence s’inscrit activement dans la transition écologique en cours. Architecture bioclimatique, écoconstruction et démarche bas carbone sont autant de cordes à son arc.
Au gré des années, Raphaël Chivot, Matthieu Laviolle, Vincent Le Garrec puis Martin Boiteau et Laurent Delfour ont façonné leur équilibre. Faire montre de curiosité autant que se diriger vers des systèmes constructifs de plus en plus sobres. S’ouvrir à des matériaux innovants tout en valorisant ce qui peut être recyclé. Au fond, être Nomade, c’est s’opposer à l’inertie : c’est savoir glisser au fil des mouvements.